Quatre unités de méthanisation sont actuellement en activité sur le Pays Barrois à Villers-le-Sec, à Contrisson, Longeville-en-Barrois et Noyers-Auzécourt pour une production totale d'environ 44 GWh/an, soit en moyenne 11 GWh/an par unité de méthanisation. La stratégie du PCAET a pour ambition de produire suffisamment de biogaz pour être autosuffisant à horizon 2050, soit environ 200 GWh/an, ce qui représente une dizaine d'unites de méthanisation en injection.

Cette action vise donc à poser les bases de développement des unités de méthanisation sur le Pays Barrois. Elle envisage :

- La création d'une charte avec les principaux acteurs institutionnels (collectivités, État, chambre d'agriculture...) précisant les bonnes pratiques à adopter. Cette charte pourra notamment comporter des mesures pour éviter l’implantation des unités de méthanisation sur les sites Natura 2000 et autant que possible les favoriser sur les sites à faible valeur écologique et paysagère (friches industrielles ou agricoles, …) ;

- La définition d'une marche à suivre pour chaque projet, demandant aux porteurs de projet de favoriser les échanges avec les riverains, les élus…

De plus, le PETR du Pays Barrois mènera une démarche territoriale pour amorcer l’installation de méthaniseurs dans des lieux propices :

• Avec les gestionnaires de réseaux GrDF et GRTGaz, identification des capacités de raccordement sur les réseaux de distribution ou de transport, et des capacités de consommation locale de biogaz et des zones correspondantes ;
• Avec les communes concernées, discussions sur les possibles secteurs voire parcelles pouvant accueillir une unité de méthanisation, en tenant compte des diverses contraintes de raccordement, d’accès, de voisinage… ;
• Avec la chambre d’agriculture, identification des exploitations ou d’autres acteurs souhaitant s’investir dans un projet au sein du secteur identifié ;
• Le cas échéant, amorçage du projet avec les acteurs concernés ;

Si cela s’avère pertinent, il est envisagé la création d’un ou plusieurs méthaniseurs en capacité de :

• Accepter les déchets organiques ménagers ou industriels, grâce à l’installation d’un hygièniseur ;
• Valoriser les boues issues des stations d’épuration, notamment en lien avec l’association Holositech (action 2.c.5) ;
• Valoriser les produits végétaux issus de l’entretien sous les lignes à haute tension, dans la suite de l’étude menée sur le potentiel méthanogène des fougères.